CONTRIBUTIONS

FONDATRICE DE DÉFLAGRATIONS

Zérane S.Girardeau
Zérane est créatrice de projets associatifs, commissaire d’exposition et fondatrice du projet Déflagrations. Les atteintes à la justice et à la dignité sont ses principaux sujets de travail qui l’amènent à s’emparer de mémoires occultées et de paroles sans place. Au sein d’une première association « Zérane Confluence Artistique », fondée en 2007, elle enchaîne les sujets, d’une page oubliée de l’histoire coloniale française, à la très grande exclusion, la banlieue, les résistances à l’heure des grandes crises planétaires…. Devant la guerre en Syrie, elle s’implique dans une recherche personnelle sur les expressions graphiques des enfants dans les guerres et crimes de masse. En 2013, elle écrit le projet Déflagrations, commence à constituer un corpus documentaire et y associe de nombreuses organisations et personnalités. Commissaire de la première exposition Déflagrations à Strasbourg en 2017 (directrice de son catalogue chez Anamosa), elle participe en 2018 et 2019 à deux expositions à l’occasion des 20 ans du Statut de Rome qui acta la naissance de la Cour pénale internationale, puis réalise le commissariat d’une nouvelle création au MUCEM en 2021 associée au catalogue Dessins d’enfants et violences de masse. C’est au sein de l’association Déflagrations qu’elle poursuit le chemin de connaissance et de reconnaissance des expressions des enfants dans les violences de masse.

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MARRAINE ET PARRAIN DU PROJET

Françoise Héritier (1933-2017)
[Marraine à la création du projet Déflagrations] Anthropologue et ethnologue, Françoise Héritier a consacré sa recherche sur la domination masculine, les systèmes de parenté et la prohibition de l’inceste. Directrice d’études à l’EHESS, elle succéda en 1982 à Claude Lévi-Strauss au Collège de France, où elle dirigea le Laboratoire d’anthropologie sociale. « Grande dame, penseuse fondamentale pour le XXème siècle », souligne son amie l’historienne Michelle Perrot, Françoise Héritier se passionnait pour les revendications d’égalité. Jusqu’à sa mort en novembre 2017, elle est intervenue dans le débat public. Elle a notamment écrit Hommes, femmes : la construction de la différence; Masculin, féminin ; De la violence; De l’inceste… et aussi, Le sel de la vie, Le goût des mots, Au gré des jours chez Odile Jacob. Dès que le projet Déflagrations fut entre ses mains, elle en est devenue l’accompagnatrice, la marraine immédiate et le « phare » confiant sur le chemin de Zérane. « Devant chaque dessin, elle avait ses yeux curieux de tout, du moindre détail à la construction de l’ensemble, elle livrait des analyses magistrales sur les représentations graphiques des enfants », se rappelle Zérane. Née en 1933, enfant dans la Seconde Guerre mondiale, Françoise Héritier vécut l’exode, la terreur des bombardements italiens, avant ceux des alliés dans la vallée entre Lyon et Saint Etienne.
[Carte blanche filmée sur un dessin d’enfant, et auteure de la préface du catalogue de l’exposition Déflagrations à Strasbourg (Anamosa, 2017)]

Enki Bilal
[Artiste parrain de Déflagrations]
Dessinateur, peintre, plasticien, cinéaste, Enki Bilal est l’auteur d’une œuvre majeure et multiforme. Enfant de l’après Seconde Guerre mondiale, il grandit à Belgrade en République fédérale socialiste de Yougoslavie jusqu’à son exil en France à 9 ans. Toute son œuvre d’artiste dessinateur et cinéaste nous projette dans des mondes où s’entremêlent réalisme et futurisme, géopolitique et anticipation. Ses villes en guerre sont autant d’évocations de la Yougoslavie décomposée et de la ville de Sarajevo qu’un condensé de toutes les villes en guerre. Il s’empare de l’obscurantisme religieux dans Le Sommeil du Monstre de façon presque visionnaire. Dans Animal’Z, la révolte de la terre dans des « coups de sang » destinés à recomposer et réinitialiser le genre humain nous livre une fable environnementale où quelques survivants tentent d’atteindre un monde nouveau. C’est la soudaine disparition du monde numérique qui déclenche un chaos vertigineux dans sa dernière série Bug. Ses univers sont toujours dangereusement bouleversés, l’homme semble avoir si peu appris, de l’histoire, de la transmission, de l’atteinte qu’il a portée à la terre et à la vie. Il a offert son aide et son compagnonnage au projet qui démarrait, devenant l’artiste parrain du projet.
[Création de plusieurs œuvres pour le projet Déflagrations, artiste associé à l’exposition Déflagrations au Mucem, auteur associé au catalogue Dessins d’enfants et Violences de masse (co-édition Mucem et Liénart, 2021), et Déflagrations (Anamosa, 2017)]
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LES CONTRIBUTIONS AU PROJET DEPUIS SA CRÉATION

JOURNALISME

Rémy Ourdan
Rémy Ourdan est correspondant de guerre au journal Le Monde. Il couvre depuis trois décennies les principaux conflits de la planète – les 4 ans du siège de Sarajevo, le Rwanda, la région des Grands Lacs, la guerre Érythrée-Éthiopie, la guerre civile en Sierra Leone, le conflit israélo-palestinien, les guerres d’Afghanistan, d’Irak et le djihad international après le 11 septembre 2001, les révoltes arabes, les déportations des Rohingyas, les conflits en Centrafrique, la guerre au Haut-Karabakh, en Ukraine… – ainsi que les questions d’après-guerre, de droits humains et de justice internationale. Il reçoit deux Prix Bayeux des correspondants de guerre (2000 et 2012), et le FIPA d’or du documentaire pour son film Le Siège (2016), co-réalisé avec Patrick Chauvel. Rémy Ourdan est le fondateur de la Fondation WARM sur les conflits contemporains basée à Sarajevo. WARM est partenaire du projet Déflagrations.
[Auteur du texte « 643 enfants » dans le catalogue Dessins d’enfants et Violences de masse (co-édition Mucem et Liénart, 2021), et d’un texte en réponse à un dessin d’enfant de Déflagrations]

Cécile Hennion
Cécile Hennion est journaliste, grand reporter au Monde depuis 2004 et responsable des pages « Géopolitique ». Spécialiste du Proche-Orient, elle a été correspondante à Beyrouth de 2009 à 2013 et a couvert la guerre en Irak, au Liban, les révoltes arabes de 2011 et la guerre de Libye. Elle est notamment l’auteur du Fil de nos vies brisées (Anne Carrière, 2019), récit d’Alep en guerre par ses habitants, qui reçoit en 2019 le Prix Joseph-Kessel et le Prix Hervé-Ghesquière. Ce texte va inspirer son exposition Alep_Machine, mise en œuvre avec Marie Sumalla pour le Prix Bayeux des correspondants de guerre (2019).
[Auteure du texte « Le chant des cigales » dans le catalogue Dessins d’enfants et Violences de masse, co-édition Mucem et Liénart, 2021]

Patrick Chauvel
Grand reporter de guerre, photographe, documentariste et écrivain, il a couvert près de 50 ans d’histoire internationale de la guerre des Six Jours en 1967 aux conflits actuels. Parmi ses ouvrages : Rapporteur de guerre (Éditions J’ai lu, 2003), Ceux du nord. 140 photos inédites des photoreporters du Nord-Viêtnam entre 1996 et 1975 (Les Arènes, 2014). Ses photos ont été publiées par Newsweek, Time Magazine, Life, Stern, Paris-Match, VSD… et ont obtenu de nombreux prix dont le World Press Spot News en 1996 après un reportage en Tchétchénie. Il monte l’expo Peurs sur la ville à Paris en 2009 et réalise de nombreux documentaires dont Le Siège avec Rémy Ourdan. Il fonde en 2014 la Fondation Patrick Chauvel destinée à sauvegarder un fonds d’archives sur un demi-siècle d’histoire internationale et à développer rencontres et projets de recherches. Depuis 2020, le Fonds Patrick Chauvel est accueilli au Mémorial de Caen.
[Fonds photographique de dessins d’enfants tchétchènes rassemblés à l’occasion du documentaire qu’il réalise en 2000, « Cauchemars d’enfants tchétchènes ».]

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DROIT INTERNATIONAL & SCIENCES HUMAINES ET SOCIALES

Pierre Hassner (1933-2018)
Philosophe des relations internationales, directeur de recherche honoraire au CERI de Sciences-Po, Pierre Hassner était un penseur de la violence, de la guerre et du totalitarisme. Il a marqué la réflexion dans le domaine des relations internationales de 1945 à nos jours. Il est notamment l’auteur de La Violence et la Paix (Esprit, 1995), La Terreur et l’Empire (Seuil, 2003), Justifier la guerre ? De l’humanitaire au contre-terrorisme (Presses de Sciences-Po), La revanche des passions (Fayard, 2015). Dans les recherches entreprises par Zérane, il fut un guide ami et complice du projet Déflagrations – lui l’enfant né en 1933 dans une famille juive à Bucarest en Roumanie, le lendemain de la prise de pouvoir d’Hitler en Allemagne.

Olivier Bercault
Spécialiste des conflits armés et de la question des réfugiés, Olivier Bercault a mené des missions pour le compte de Human Rights Watch notamment au Tchad, au Darfour, en Centrafrique, en Afghanistan et en Irak. Son travail sur les crimes de guerre et crimes contre l’humanité a été utilisé par la CPI et le Conseil de sécurité de l’ONU. Il a publié La Plaine des morts (2013), un livre sur l’implication du dictateur tchadien Hissène Habré dans les crimes commis sous son régime et a été impliqué dans les poursuites pénales contre celui-ci. Il a aussi travaillé pour l’ONU en Irak et pour le HCR en Russie. Il enseigne maintenant à l’université de San Francisco (USF). C’est en menant ses enquêtes au Darfour qu’il s’intéresse aux dessins d’enfants, lesquels seront exposés dans de nombreux pays pour sensibiliser l’opinion internationale. Après son adhésion au projet Déflagrations qui démarrait, il s’est étroitement associé à son développement.
[Analyse filmée d’un dessin d’enfant pour le projet Déflagrations, auteur d’un texte dans l’édition 2017 (Déflagrations, Anamosa) et de plusieurs contextualisations historiques – Afghanistan, Darfour, Kurdistan irakien, Liban, RCA -, participation à des textes thématiques de l’exposition à Strasbourg, 2017]

Catherine Gousseff
Catherine Gousseff est historienne, directrice de recherche au CNRS, membre du centre d’études des mondes russe, caucasien et centre-européen (CERCEC, unité mixte de recherche CNRS/EHESS).  Spécialiste des migrations dans le cours du XXe siècle soviétique et est-européen,  elle a réalisé différentes recherches sur l’histoire de l’émigration russe (L’exil russe. La fabrique du réfugié apatride, 1919-1939, Paris, CNRS éditions, 2008), du rapatriement des prisonniers de guerre français d’URSS (Retours d’URSS, Paris, CNRS éditions, 2001), des déportations de Polonais au sein de l’URSS et de l’échange de populations lié à l’expansion de l’URSS à l’Ouest (Echanger les peuples. Le déplacement des minorités aux confins polono-soviétiques, 1944-1947, Fayard, 2015). Dans le cadre de ses travaux sur l’émigration russe, elle a publié, avec Anna Sossinskia des récits d’enfants sur leurs vécus et trajectoires d’exil (Les enfants de l’exil, Bayard, 2005). Catherine Gousseff a guidé Zérane dans ses premières recherches documentaires sur les espaces russes et polonais et a apporté son aide et son soutien dès le début du projet Déflagrations.

Monique Chemillier-Gendreau
Juriste et professeure émérite de droit public et de science politique à l’université Denis-Diderot Paris-7, Monique Chemillier-Gendreau est une grande praticienne du droit auprès des juridictions internationales et une militante des droits de l’homme, engagée dans des initiatives associatives et politiques. Parmi ses ouvrages : Humanité et souverainetés. Essai sur la fonction du droit international (La Découverte, 1995), Droit international et démocratie mondiale : les raisons d’un échec (Textuel, 2002), Le Vietnam et la mer (Les Indes Savantes, 2002), De la guerre à la communauté universelle. Entre droit et politique (Fayard, 2013), Pour un Conseil mondial de la Résistance (Textuel, 2020). Découvrant les premiers dessins d’enfants de Déflagrations, elle s’est impliquée immédiatement aux côtés de Zérane et du projet.
[Auteure du texte « Notre responsabilité dans les souffrances des enfants en temps de guerre est collective » dans le catalogue Dessins d’enfants et Violences de masse (co-édition Mucem et Liénart, 2021), et d’une carte blanche – filmée en 2017 – sur un dessin d’enfant pour l’exposition Déflagrations à Strasbourg, retranscrite dans le catalogue (Anamosa, 2017)]

Bruno Cotte
Bruno Cotte est un magistrat français qui fut directeur des affaires criminelles et des grâces, procureur de la République de Paris, président de la chambre criminelle de la Cour de cassation et président de chambre de jugement à la Cour pénale internationale de 2008 à 2014. Il participe à de nombreuses commissions ayant pour objet l’étude et la réforme de la justice pénale et il est souvent sollicité pour témoigner de son expérience de juge français à la CPI. Il est membre de l’Académie des sciences morales et politiques.
[Auteur avec François Roux du texte « Les dessins d’enfants ont-ils leur place dans les procès de justice pénale internationale ? » dans le catalogue Dessins d’enfants et Violences de masse, co-édition Mucem et Liénart, 2021]

Philippe Sands
Philippe Sands est un juriste international franco-britannique spécialisé dans la défense des droits de l’homme, professeur de droit à l’University College de Londres, conseil et avocat devant des juridictions internationales dont la Cour internationale de justice et la Cour pénale internationale. Ecrivain, il est notamment l’auteur de Retour à Lemberg (2017) et La Filière (2020) publiés chez Albin Michel, deux ouvrages où les récits de vie et transmissions intergénérationnelles s’entremêlent à de monumentales enquêtes historiques traversant la Shoah, la justice internationale de Nuremberg et les destins de dignitaires nazis. Sa pièce musicale Retour à Lemberg, Un chant du bien et du mal a été créée et enregistrée au théâtre national de La Colline à Paris avec France Culture (2018). Il est aussi l’auteur de deux documentaires avec le réalisateur David Evans : My Nazi ­Legacy: What Our Fathers Did (2015) – avec Niklas Frank et Horst von Wächter, fils de criminels de guerre nazis -, et Esclaves de Daech (Arte, 2018) sur les femmes yézidies victimes d’esclavage sexuel par l’Etat islamique.
[Auteur avec Lara Schiffrin-Sands du texte « Une autre perspective » dans le catalogue Dessins d’enfants et Violences de masse, co-édition Mucem et Liénart, 2021]

Jean-Pierre Worms (1934-2019)
D’abord sociologue au CNRS, engagé politiquement dans la vie parlementaire, il s’investira totalement dans le monde associatif (La Fonda, Ligue des droits de l’Homme, Initiative France…). Il a été le président de l’association Zérane Confluence Artistique jusqu’à son décès et a soutenu très étroitement le travail de recherche entrepris par Zérane jusqu’à la naissance de Déflagrations. Dans sa confiance donnée à ce projet, une mémoire personnelle reprenait sa place : sa mémoire d’enfant dans la Seconde Guerre mondiale, mémoire d’enfant caché à Dieulefit pendant l’occupation allemande en France, là où son père (résistant et agent des services britanniques) lui rendit visite pour une dernière fois avant qu’il ne soit dénoncé, déporté, torturé et exécuté. 

Stéphane Audoin-Rouzeau
Historien spécialiste de la Grande Guerre, Président du Centre international de recherche de la Grande Guerre (Péronne), directeur d’études à l’EHESS, ses recherches ont porté sur la violence de guerre et sa radicalité par une culture de guerre. Il a redonné une place aux corps des combattants, à leurs souffrances physiques et morales, mais aussi à des thèmes comme l’enfance, les viols de guerre, le deuil et les mémoires meurtries, les non-dits et leurs empreintes dans l’inconscient individuel et collectif. Ses recherches se sont orientées vers une anthropologie du phénomène guerrier contemporain et sur le génocide perpétré contre les Tutsi rwandais entre avril et juillet 1994. Parmi ses très nombreux ouvrages : 1914-1918. Les combattants des tranchées (A. Colin, 1986), La Guerre des enfants (Armand Colin 1993), L’Enfant de l’ennemi (Aubier, 1995), La guerre au XXe siècle. L’expérience combattante (Documentation photographique, 2004), Combattre. Une anthropologie de la guerre moderne – XIXe-XXIe siècle (Seuil 2008), 1914-1918. La violence de guerre (Gallimard, 2014), Quelle Histoire. Un récit de filiation, 1914-2014 (Points Seuil 2015), Une Initiation. Rwanda, 1994-2016 (Seuil, 2017).
[Carte blanche filmée sur un dessin d’enfant tutsi pour le projet Déflagrations]

François Roux
François Roux, avocat honoraire, est intervenu en défense devant plusieurs juridictions pénales internationales, dont le tribunal pénal international pour le Rwanda et les chambres extraordinaires au sein des tribunaux cambodgiens. Il a été chef du bureau de la défense du tribunal spécial pour le Liban jusqu’en 2018. Il a publié Justice internationale, la parole est à la défense (Indigènes éditions, 2016).
[Co-auteur avec Bruno Cotte du texte  » Les dessins d’enfants ont-ils leur place dans les procès de justice pénale internationale ?  » dans le catalogue Dessins d’enfants et Violences de masse, co-édition Mucem et Liénart, 2021]

Marie-Rose Moro
Psychiatre d’enfants et d’adolescents, psychanalyste, docteur en médecine et en sciences humaines, Marie Rose Moro est la chef de file actuelle de l’ethnopsychanalyse et de la psychiatrie transculturelle en France. Elle dirige la maison des adolescents de Paris – la « Maison de Solenn » de l’hôpital Cochin. Ses recherches universitaires et son engagement l’ont menée à travailler auprès des enfants migrants. Elle a montré que le parcours de ces enfants, le métissage, le bilinguisme, les traumatismes, sont à la fois source de vulnérabilité et de créativité. Directrice de revue (revue L’Autre) et de collection, elle est aussi l’auteur de très nombreuses publications. Dans le cadre de son activité en psychiatrie à Médecins Sans Frontières, elle fut parmi les premiers soutiens au projet Déflagrations.
[Carte blanche filmée sur un dessin d’enfant pour l’exposition Déflagrations à Strasbourg en 2017, et auteure d’une contribution dans le catalogue associé – chez Anamosa, 2017]

Franck Enjolras
Franck Enjolras est anthropologue et psychiatre. Ses principaux axes de recherche sont les pratiques d’enfermement et la santé mentale des adolescents. Fort de son expérience clinique et ethnographique, il dialogue aussi avec les pratiques artistiques. Il a écrit Éric Manigaud. L’histoire à ciel ouvert (Le Réalgar, 2020) et Le grand renoncement avec le photographe Jean Noviel (Editions Loco, 2021).
[Auteur du texte  » Dessin d’enfant en contexte de violences de masse : un objet aux multiples usages et destinées  » dans le catalogue Dessins d’enfants et Violences de masse, co-édition Mucem et Liénart, 2021]

Philippe Valls
Instituteur, puis psychologue clinicien, Philippe Valls a été membre fondateur de l’ONG Enfants réfugiés du monde et son président de 1992 à 2006. Il a effectué de nombreuses missions humanitaires auprès des enfants déracinés par la guerre et l’exil et a formé des équipes éducatives. Il est l’auteur d’articles sur l’enfance, le jeu, la guerre et l’exil ainsi que d’un manuel de formation sur le jeu et l’enfance Le jeu et la règle ou la règle du jeu (2003). Il a longuement partagé avec Zérane son expérience et sa relation au jeu et au dessin d’enfant.
[Auteur en 2017 de plusieurs courts textes de contextualisation historique pour l’exposition Déflagrations à Strasbourg et son édition associée (Anamosa, 2017) – Guatemala, Salvador, Sahara occidental]

Manon Pignot
Historienne, maîtresse de conférences à l’université Jules-Verne de Picardie, membre de l’Institut universitaire de France et du centre de recherches de l’Historial de la Grande Guerre de Péronne, Manon Pignot est spécialiste de la Première Guerre mondiale et de l’enfance en guerre. Elle est l’auteure de plusieurs ouvrages sur les expériences enfantines de la Première Guerre mondiale : La Guerre des crayons. Quand les petits Parisiens dessinaient la Grande Guerre (Editions Parigramme, 2004), Allons enfants de la patrie. Génération Grande Guerre (Seuil, 2012), 1914-1918. Françoise Dolto, veuve de guerre à sept ans avec Yann Potin (Gallimard, 2018). L’appel de la guerre. Des adolescents au combat, 1914-1918 (Anamosa, 2019). Elle a dirigé L’enfant-soldat XIXe-XXIe siècle. Une approche critique (Armand Colin, 2012). Manon Pignot a rejoint les soutiens et les accompagnements à la réalisation de Déflagrations à Strasbourg en 2017.
[Auteure en 2017 d’une contribution dans le catalogue de l’exposition Déflagrations à Strasbourg (Anamosa, 2017), de courtes contextualisations historiques sur la Première guerre mondiale et Israël/Palestine, participation à des textes thématiques dans l’exposition de Strasbourg, 2017]

Olivier Favier
Historien de formation, Olivier Favier est reporter indépendant, traducteur de l’italien et interprète. Il a longtemps animé le site dormira jamais où il menait des recherches sur l’oubli dans l’histoire de la France et de l’Italie, sur le pacifisme avant et pendant la Première guerre mondiale, et sur les conflits de colonisation et décolonisation. Il est l’auteur des Chroniques d’exil et d’hospitalité (Le Passager clandestin, 2016) réalisées à partir d’un long travail d’enquêtes et d’engagement sur la question des migrants en France et en Italie.
[Auteur en 2017 de plusieurs courtes contextualisations historiques – Chili, Espagne, RDC, Soudan du Sud – pour l’exposition Déflagrations à Strasbourg et son édition 2017, participation à plusieurs de ses textes thématiques]

Catherine Lalumière
Catherine Lalumière était maîtresse de conférences en droit public à l’université avant de devenir une femme politique française et européenne. Plusieurs fois députée et ministre, elle a occupé les fonctions de secrétaire générale du Conseil de l’Europe (1989-1994) et de vice-présidente du Parlement européen (2001-2004). Après avoir présidé la Fédération française des maisons de l’Europe de 2008 à 2017, elle préside la Maison de l’Europe de Paris, ainsi que le Relais Culture Europe et l’Association des écoles d’études politiques du Conseil de l’Europe. Femme de la construction européenne dans ce moment exceptionnel de l’Histoire qu’est la chute du mur de Berlin, aujourd’hui observatrice de la montée des nationalismes et du repli sur soi, elle fut aussi une enfant dans la Seconde guerre mondiale.
[Carte blanche filmée sur un dessin d’enfant pour l’exposition Déflagrations à Strasbourg, 2017]

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ARTS ET LITTÉRATURE

Linda Lê (1963-2022)
Linda Lê, née au Vietnam, est arrivée en France à la fin de la guerre qui opposa son pays aux Etats-Unis. Elle est l’auteur de romans, de recueils de nouvelles et d’essais, pour l’essentiel chez Christian Bourgeois, parmi lesquels : Lettre morte (1999), In Memoriam (2007), Cronos (2010, prix Wepler), A l’enfant que je n’aurai pas (2011, prix Renaudot poche), Lame de fond (2012), Par ailleurs, Exils (2014), Héroïnes (2017), Chercheurs d’ombres (2017). Et aussi, chez Stock, Je ne répondrai plus jamais de rien (2019), De personne je ne fus le contemporain (2022). Son œuvre critique est très dense : préfaces, édition de Panaït Istrati, textes critiques dans des revues littéraires dont En attendant Nadeau. Pour l’ensemble de son œuvre, elle reçoit en 2019 le prix de la Fondation Prince-Pierre-de-Monaco.
[Ecrivaine associée, auteure du texte « Lumières pour enfants » dans le catalogue Dessins d’enfants et Violences de masse (Editions Mucem/Lienart 2021), et d’un texte sur un dessin d’enfant dans l’exposition Déflagrations]

Sonia Wieder Atherton
Sonia Wieder-Atherton grandit à New York puis à Paris. Après le Conservatoire national supérieur de musique à Paris, elle part à 19 ans à Moscou étudier avec Natalia Chakhovskaia. De retour en France elle est lauréate du concours Rostropovitch. Dédicataire d’œuvres composées pour elle, compositrice de musiques de films, conceptrice de spectacles, seule ou accompagnée des plus grands orchestres elle explore et navigue d’un répertoire à l’autre (classique, contemporain, musiques de l’Est…). ​Son spectacle Exil dialogue avec les témoignages des exilés du monde : « Qu’ils semblent rescapés de l’Histoire ou écorchés vifs par notre actualité. Ils sont revenus, ils ont dit, ils ont écrit. Ces mots nous parviennent, ces langues ont survécu au temps. Il faut les sortir de l’oubli. Exil est né parce que j’ai ressenti l’envie, peut-être même le besoin de me ​trouver face à ces mots si rarement prononcés. Le besoin de les entendre et de les faire entendre.​ »​
[Création d’une œuvre audiovisuelle en réponse à un dessin d’enfant de Déflagrations]

Ernest Pignon-Ernest
Faisant de la rue son atelier voilà 50 ans, Ernest Pignon-Ernest est reconnu comme un précurseur du street art. Le lieu et ses murs sont le matériau plastique, symbolique et poétique d’une œuvre qui cherche à s’incorporer au réel et à le perturber. Le corps est au cœur de ses recherches plastiques. Le papier est son matériau, éphémère, pauvre, fragile. Parmi sa « dramaturgie » urbaine : les morts silencieux de la Commune sur les escaliers du Sacré-Cœur, les manifestants de Charonne tués en 1961 sur les escaliers du métro, les expulsés de la rénovation urbaine et les corps délaissés des SDF, les figures poétiques et politiques – Maïakovski, Rimbaud, Artaud, Desnos, Darwich, Pasolini – comme les grandes figures de mythologies bibliques ou païennes, et Maurice Audin sur les murs d’Alger, La Piétà de Soweto en Afrique du Sud, Mahmoud Darwich sur le « Mur de séparation » et les rues de Ramallah,… autant de visages confiés au vent et à la rue. Les traces de ses collages éphémères, ses dessins préparatoires et les photos des rues métamorphosées par ses interventions sont exposés dans de nombreux musées et galeries.
[Création d’une œuvre en réponse à un dessin d’enfant de Déflagrations]

Vladimir Velickovic (1935 – 2019)
Vladimir Velickovic est né à Belgrade où il a été témoin enfant des atrocités perpétrées par les nazis. Diplômé de l’Ecole d’architecture de Belgrade en 1960, il s’installe à Paris en 1966. Artiste reconnu internationalement, il a réalisé de nombreuses expositions personnelles à travers l’Europe et reçu des prix prestigieux pour le dessin, la peinture et la gravure. Il a enseigné dix huit ans à l’Ecole nationale supérieure des Beaux-Arts de Paris. Dans son univers pictural, ses représentations martyrisées du monde et des corps semblent universelles. Espaces abandonnés, fumants, comme des champs de bataille dévastés et désertés. Parfois des rats, chiens ou corbeaux comme des observateurs ou des picoreurs de chairs. Et toujours des corps suppliciés, crucifiés, gisants. Pas d’échappatoire à la cruauté affligée à l’humain par l’humain, à la part de barbarie de la condition humaine. « L’histoire quotidienne me donne tellement d’éléments que je ne peux cesser d’évoquer ces atrocités. (…) En tant que personne morale, à l’écoute du monde dans lequel je vis, je n’ai pas le droit de tourner la tête et de regarder ailleurs ».
[Création d’une œuvre en réponse à un dessin d’enfant de Déflagrations]

Stéphane Blanquet
Stéphane Blanquet est un artiste hors norme dans la création contemporaine internationale. Dessinateur, plasticien, illustrateur, metteur en scène, éditeur indépendant, il décline son univers sur tous les supports. De fanzines aux romans graphiques et albums illustrés, de l’art urbain au théâtre et films d’animation, des lithographies aux tapisseries numériques et photos, des sculptures aux installations mécaniques et sonores… Son œuvre est pleine d’un imaginaire fantasmagorique et carnavalesque. De créatures fantastiques et difformes. D’hallucinations organiques et sexuelles. Ses œuvres sont exposées et éditées en France et à l’étranger.
[Création d’une œuvre en réponse à un dessin d’enfant de Déflagrations]

Mona Luison
Mona Luison suit l’École des Beaux-Arts à Dakar et à Brest avant d’être diplômée de l’École des Arts Décoratifs de Strasbourg. Elle crée des sculptures textiles et des parures en utilisant des techniques artisanales ancestrales sur des matériaux hétéroclites ​glanés dans son environnement : ​jouets d’enfants, vêtements usagés, capsules de café, bouteilles d’eau, boîtes de conserve, ​médaillons, étoffes, fragments de cartes postales ou de photographies… Elle ​découpe, rapièce, ​tisse, raccommode, découpe, tisse, coud, ​brode… Ses sculptures textiles sont comme des peaux sur-signifiantes qui témoignent symboliquement de la condition de l’être humain et des temps d’histoire qu’il traverse. Les signes des temps de guerres, famines, naufrages s’entremêlent avec des cœurs qui palpitent, des rêves enfantins, des mots « je vis » gravés dans toutes les langues sur des plaques de métal.
[Création d’une sculpture textile en réponse à un dessin d’enfant de Déflagrations]

Erri de Luca
Erri de Luca, né à Naples après la Seconde Guerre mondiale, est romancier, poète et traducteur. Très lu à travers le monde, cet écrivain italien fut militant d’extrême gauche dans les années soixante-dix, puis ouvrier dans l’industrie automobile, maçon sur des chantiers en Italie, en France et en Afrique, lecteur quotidien de l’Ancien Testament après avoir appris l’hébreu en autodidacte, conducteur de convois humanitaires en Bosnie. Parmi ses ouvrages parus chez Gallimard : Montedidio (2002, prix Femina étranger), Noyau d’olive (2004), Le jour avant le bonheur (2010), Le poids du papillon (2011), Le plus et le moins (2015), La nature exposée (2017), Le tour de l’oie (2019), Impossible (2020). Erri de Luca est aussi une voix politique qui défend les migrants réfugiés en Europe.​ « ​J’ai honte, que la mer Méditerranée soit devenu cet espace mortifère. J’ai honte d’être contemporain de naufrages en mer calme. C’est ce qui me pousse à agir.​ »​
[Auteur d’un texte sur un dessin d’enfant de Déflagrations]

Antonio Segui (1934-2022)
Né à Cordoba, Antonio Segui représente l’Argentine à la Biennale de Paris en 1963 et s’installe en France. De 1976 à 1983, il est interdit de séjour en Argentine par la dictature militaire qu’il caricature dans ses toiles. Il a enseigné à l’Ecole Nationale des Beaux Arts de Paris. Son œuvre prolifique – peinture, sculpture, illustration – est entrée dans les collections de nombreux musées à travers le monde. Son graphisme caricatural et coloré, souvent proche de la bande dessinée, met en scène un personnage récurrent, un Gustavo métaphorique, toujours en mouvement, seul ou bien perdu dans une agitation urbaine qu’il traverse ou survole. Dans un foisonnement de situations se joue une comédie humaine ironique et mordante.
[Création d’une œuvre en réponse à un dessin d’enfant de Déflagrations]

Laura Alcoba
Romancière, traductrice, professeure et éditrice, Laura Alcoba est née en Argentine, pays qu’elle a quitté à l’âge de 10 ans, peu après l’arrivée des militaires au pouvoir. Elle publie aux Éditions Gallimard Manèges : Petite histoire argentine, traduit dans de nombreux pays, Jardin blanc, Les passagers de l’Anna C., Le bleu des abeilles, La danse de l’araignée, titre qui a reçu le Prix Marcel Pagnol 2017. En 2022, paraît son sixième roman, Par la forêt. Son expérience de fille d’opposants politiques sous la dictature puis d’enfant exilée traverse son œuvre. Elle est la traductrice de nouvelles, pièces de théâtre et romans.
[Auteure d’un texte sur un dessin d’enfant de Déflagrations]

Miguel Angel Estrella (1940-2022)
Miguel Angel Estrella​ est un ​pianiste ​classique ​argentin​ qui fut emprisonné et torturé par la junte militaire​ dans les geôles uruguayennes à la fin des​ années 1970​.​ Il sera libéré grâce à la pression de nombreux intellectuels, artistes, amis et comités internationaux, et se réfugiera en France. ​Lui qui avait continué à jouer dans sa cellule avec un clavier muet,​ il se remet à ​​travaille​r​ intensément pour récupérer ses mains abîmées par les tortures. Il reprend les concerts en 1982​ sur la scène internationale​ ​et il crée la Fédération Internationale Musique Espérance (FIME), une Fondation qui vise à faciliter l’accès à la musique pour tous et le respect de la dignité humaine. En 1989, il crée l’Orchestre pour la Paix, composé de jeunes musiciens chrétiens, musulmans et juifs, pour mettre la musique au service des droits de l’homme et de la jeunesse.​
[Carte blanche filmée d’une interprétation au piano en réponse à un dessin d’enfant de Déflagrations]

Leïla Sebbar
Née à Aflou sur les Hauts plateaux d’Algérie d’un père algérien et d’une mère française, Leïla Sebbar est écrivain et vit à Paris. Elle est l’auteure d’essais, de carnets de voyage, critiques littéraires, nouvelles et romans, récits d’enfance, chroniques, entretiens… L’Algérie, l’exil, les relations Orient-Occident habitent son œuvre. Parmi ses derniers ouvrages : Une enfance dans la guerre. Algérie 1954-1962 (ouvrage collectif sous sa direction, Éd. Bleu autour, 2016), L’Orient est rouge (Elysad, Tunis, 2017), un recueil de nouvelles sur fond de djihad dans un Orient souffrant du poids de l’extrémisme religieux, Sous le viaduc, une histoire d’amour (Bleu autour, 2018) entre journal intime et documentaire sociologique.
[Auteure d’un texte sur un dessin d’enfant de Déflagrations]

Boubacar Boris Diop
Romancier et essayiste, Boubacar Boris Diop est né à Dakar​​. Après avoir travaillé pour plusieurs journaux sénégalais, il continue de collaborer à des titres de la presse étrangère.​ ​​Son œuvre importante ​est ​composée de nouvelles, de pièces de théâtre, de scenarii de films, ​et surtout de romans qu’il écrit en wolof ou en français. ​Parmi ses ouvrages : Thiaroye terre rouge (L’Harmattan, 1981), Les tambours de la mémoire (Nathan, 1987, et L’Harmattan 1990), Négrophobie (avec Odile Tobner et François-Xavier Verschave, Les Arènes, 2005)​, ​Le Cavalier et son ombre (Stock, 1997, Philippe Rey, 2010), L’Afrique au-delà du miroir (Philippe Rey, 2007), Les petits de la guenon (Philippe Rey, 2009)​, ​Murambi, le livre des ossements (​Zulma, 20​11​)​ – né d’une résidence d’auteurs sur le projet « Rwanda : écrire par devoir de mémoire »
[Auteur d’un texte sur un dessin d’enfant de Déflagrations]

Himat
Himat est un peintre kurde d’Irak, en exil depuis la guerre du Golfe. Il a suivi l’enseignement de Shaker Hassan Al Said, figure de premier plan de la modernité picturale en Irak. L’art – peinture et poésie – est sa réponse à la guerre. Sa peinture s’empare de toutes les couleurs et lumières de son pays. Il associe souvent des poètes à ses œuvres dans une réinterprétation artistique contemporaine d’anciens manuscrits enluminés. Pour ses expositions comme pour sa passion du livre d’art, il a travaillé avec les poètes Adonis, Bernard Noël, Michel Butor, Muhammed Bennis, André Velter, Mahmoud Darwish entre autres. ​Il a réalisé des peintures murales au Maroc, au Japon et à Barhein.
[Création d’une oeuvre en réponse à un dessin d’enfant de Déflagrations]

Mohamad Omran
Mohamad Omran est un artiste syrien, diplômé de la Faculté des ​B​eaux-Arts de Damas et titulaire d’un master d’histoire de l’art contemporain à l’université Lyon-2​​. ​Il a reçu en 2003 le grand prix de la Biennale d’al-Mahaba à Lattaquié, en Syrie. Son travail de sculpteur et dessinateur qui met le corps au centre de son œuvre va évoluer avec ​​la révolution syrienne et les violences que subit son pays. Les corps sont habités par l’attente dans ses petites sculptures d’hommes assis portant des lunettes noires et des uniformes​ – des hommes du pouvoir, de l’autorité, des dictateurs, des chefs mafieux​, ou ​pas. ​Les corps sont dessinés avec ironie et sarcasme, des corps grotesques, souvent un peu difformes ou disloqués, des corps violentés. Son œuvre fait l’objet d’expositions individuelles et collectives.
[Création d’une œuvre en réponse à un dessin d’enfant de Déflagrations]

Léonard Vincent
Ecrivain et journaliste, Léonard Vincent a publié le récit Les Erythréens (Rivages 2012, Rivages Poche 2016), les romans Athènes ne donne rien (Equateurs, 2014), Shiftas (Equateurs, 2019), Les hommes du ministère (Anamosa, 2019). Rédacteur en chef adjoint de RFI, il est le réalisateur du documentaire Biniam, la voix de la liberté pour France Culture, mais aussi l’auteur d’articles et de reportages sur l’Érythrée et les évadés d’Afrique, du Soudan aux campements des environs de Calais. Il anime un blog En aparté, sur l’actualité.
[Auteur d’un texte sur un dessin d’enfant de Déflagrations]

Brian McCarty
Photographe, directeur artistique et producteur, Brian McCarty est basé à Los Angeles. Il est reconnu pour son travail unique avec les jouets d’enfants. A partir de 2011 il commence à travailler sur le projet WAR-TOYS qui s’empare des récits de guerre des enfants d’Irak, de Syrie, de Cisjordanie et de la bande de Gaza, d’Israël et du Liban. Les expériences dessinées et commentées par les enfants sont mises en récit photographiquement, sur place, souvent à l’endroit même où les événements ont eu lieu, avec des jouets trouvés localement. Il fonde en 2020 l’ONG WAR-TOYS dont il est Executive Director & President.
[Artiste associé à Déflagrations avec une de ses oeuvres]

Salah Stétié (1929-2020)
Poète ​libanais ​entre les deux rives de l’Orient et de l’Occident, diplomate, ​Salah Stétié fut délégué permanent du Liban à l’Unesco, ambassadeur du Liban aux Pays-Bas et au Maroc, et secrétaire général du ministère des Affaires étrangères à Beyrouth. Au carrefour des cultures arabe et européenne dont il a été simultanément nourri, il est l’auteur d’une œuvre poétique dense et abondante, à laquelle s’ajoutent de nombreux essais, traductions de poètes arabes, ​et ​textes sur l’art​. Au cours des cinquante dernières années, ​il a publié plus de 150 livres réalisés en collaboration avec de nombreux peintres, parmi lesquels Alechinsky, Kijno, Tapiès, Titus Carmel, Zao Wou-Ki, Jan Voss​, Viallat…
[Auteur d’un texte, en 2017, pour Déflagrations]

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PRODUCTION EXPO & CRÉATIONS AUDIOVISUELLES

Guy Baudon
[réalisation audiovisuelle]
Passionné de cinéma et titulaire d’une licence de philosophie, Guy Baudon se forme à la  réalisation. Après avoir créé et animé le service audiovisuel de la Maison du Geste et de l’Image de la Ville de Paris (1984 à 1991), il est chargé de cours à l’Université René Descartes, IUT de Paris, pour la pratique de la vidéo et l’enseignement du cinéma (1988 à 2010). Il poursuit en même temps la réalisation de documentaires. Il a accompagné et filmé de nombreux collectifs comme Nouvelle Donne, Roosevelt 2012. Sa rencontre avec Alfred Brauner l’a mis sur le chemin des dessins d’enfants de la guerre. C’est au début des années 2000 qu’il partagera avec Zérane son intérêt pour ces représentations graphiques. Il est aux côtés du projet Déflagrations dès son commencement et a réalisé plusieurs séquences vidéo.

Patrick Hepner
[animation d’images] Graphiste indépendant, Patrick Hepner est aussi concepteur-réalisateur de films d’animations et d’habillages audiovisuels [Arte, Renault, Le Visiomatique…], ainsi qu’affichiste pour le cinéma documentaire. Il travaille régulièrement pour le monde de l’édition et a été directeur artistique des revues « de l’Autre Côté » [éd. La Fabrique] et « Négus ». Il développe depuis quelques années un travail personnel sur l’urbanisme parisien : « Architecture des Images ». Il a rejoint le projet Déflagrations en 2017 et a réalisé des vidéos en animation d’images à partir des dessins d’enfants.

Anne Levacher
[scénographie] Scénographe, Anne Levacher est diplômée de l’École Nationale Supérieure des Arts Décoratifs. Après avoir travaillé pour le théâtre et l’opéra, elle se spécialise dans l’aménagement scénographique d’expositions et de parcours d’interprétation. Parmi ses derniers travaux : Le Rire de Cabu, à l’Hôtel de Ville de Paris, Icônes de Mai 68, à la Bibliothèque nationale de France – 1936, le Front populaire en photographie, à l’Hôtel de Ville de Paris – Fichés ? Identification et photographies du 2nd Empire jusqu’aux années 1960, aux Archives nationales. Elle participe au projet Déflagrations depuis 2014 pour les réflexions et mises en œuvre scénographiques.

Eléonore Hérissé
[graphisme] Diplômée de l’École des Beaux-Arts de Rennes en 2007, Eléonore Hérissé travaille essentiellement pour des commandes graphiques liées à des lieux et des événements culturels : identités visuelles, éditions, illustrations. Elle a collaboré avec des scénographes d’exposition (agence Klapisch Claisse), entre autres sur Paris libéré, photographié au Musée Carnavalet à Paris, Origines – Les récits du monde et Éternités – Visions de l’au-delà au Musée des Confluences à Lyon. Elle travaille régulièrement pour l’agence parisienne de décoration et design Muzeo. En parallèle, elle dessine et confectionne des objets graphiques afin d’élargir son champ d’expérimentation concernant le design graphique et l’art imprimé. Depuis 2014 elle prend part aux mises en forme et créations graphiques du projet Déflagrations.

Michael Ghent
[installations scéno & montage] Artiste pluridisciplinaire néo zélandais, résidant en France depuis le milieu des années 90. Impliqué dans la scène alternative parisienne, il est à l’origine de nombreux lieux culturels autogérés, notamment Sputnik 347 (2003-05) et Comète 347 (2005-10). Que ce soit dans ses installations à grande échelle, dans son travail photo ou en performance, les questions de justice sociale sont au centre de son travail d’artiste qui manie humour et poésie. Il accompagne le projet Déflagrations dans ses mises en œuvre scénographiques et techniques depuis 2018.

Philippe Courtin
[réalisation audiovisuelle] Réalisateur, Philippe Courtin a produit de très nombreux courts et moyens métrages pour des entreprises, des collectivités publiques ou privées, des musées, pour la télévision et le cinéma. Il enseigne ponctuellement la réalisation audiovisuelle et se consacre aussi à l’écriture. A partir du fonds archivistique Unicef, il a coordonné la production d’une séquence vidéo consacrée aux paroles d’enfants pour l’exposition Déflagrations, avec Antoine Courtin pour le montage et Pierre David pour la création son.